Les affaires les plus réussies sont souvent le résultat d’une véritable alchimie entre un client et son conseil juridique. Connaître son conseil juridique est important pour un client potentiel.
Dans cet esprit, j’ai pris le parti d’écrire quelques lignes sur moi-même – sous la forme d’une interview – pour donner au lecteur un aperçu de ma vision et de la façon dont je pratique le droit.
Pourquoi mettre en avant son type de personnalité en tant que conseil juridique?
Les grandes étapes de la vie – y compris dans les périodes difficiles que tout un chacun peut traverser – sont souvent le fruit de la rencontre d’une ou plusieurs personnes.
Se trouver dans une situation litigieuse ou pré-litigieuse – qui va généralement de pair, pour celui qui s’y trouve confronté, avec une situation d’inconfort et de stress – nécessite de s’entourer des personnalités les plus adaptées aux difficultés rencontrées.
Le choix d’un conseil juridique dans ces circonstances nécessite une alchimie faite de confiance et d’empathie.
Les compétences techniques d’un conseil juridique sont essentielles mais ne suffisent pas à obtenir le résultat souhaité, sa personnalité sera déterminante dans la réussite d’un dossier.
Certains types de dossiers contentieux ou pré-contentieux sont le terrain naturel des conseils juridiques au profil « INTJ ». Et comme il s’agit d’un type de personnalité rare, cette information mérite d’être mise en avant.
Pourquoi ne pas avoir continué à exercer dans de grandes structures d’avocats?
Certains types de dossiers – notamment pour des personnes physiques, dans le cadre de conflits d’ordre familiaux ou tout simplement pour mieux maîtriser les coûts – nécessitent d’être traités par un conseil juridique au standard professionnel élevé qui ne fasse pas partie des grandes structures de la place.
L’exercice individuel offre également, dans la façon de travailler, une flexibilité et une indépendance qui convient particulièrement à certaines situations et à certains clients.
Enfin, les dossiers sensibles requièrent une discrétion absolue et certains clients peuvent ressentir une forme d’inconfort à divulguer certaines informations auprès de grandes structures.
Peut-on exercer le métier de conseil juridique, le quitter et y revenir?
Je n’ai jamais considéré la vie professionnelle comme un exercice normé et linéaire et toute vision conventionnelle m’est étrangère.
Ma philosophie consiste à faire ce dont on se sait le plus capable et ce que l’on aime le plus à un moment donné de la vie.
Mon esprit d’entrepreneur m’amène là où je sais que je serai le plus efficace, le plus créatif et le plus compétent.
Quelle est votre façon de travailler?
Ma façon de travailler répond à deux contraintes.
La première est que je voyage beaucoup dans le cadre de mon activité professionnelle, dans des fuseaux horaires très différents, ce qui nécessite une organisation millimétrée. Je suis notamment un grand adepte des visio-conférences.
La seconde contrainte vient du fait que, comme toute personnalité INTJ, j’ai un besoin impérieux de passer du temps seul et au calme pour résoudre les problématiques que mes clients me font l’honneur de me confier. Je suis toujours disponible pour échanger avec eux le week-end lorsque l’urgence les y contraint.
En quoi l’international est important à vos yeux?
L’international est avant tout un état d’esprit, une façon de communiquer, une vision différente de ceux qui traitent des dossiers domestiques.
Le droit international privé fait notamment partie des droits les plus complexes et les plus stimulants sur le plan intellectuel.
Quelle est votre conception du rôle du conseil juridique?
Un conseil juridique doit être avant tout un « problem solver », le client ne vient pas voir un conseil pour s’entendre dire ce qui est interdit, il vient le voir pour trouver des solutions.
Cette disposition d’esprit me paraît déterminante. Elle n’est malheureusement pas partagée par tous.
Quelle est votre conception du rôle des magistrats?
Les magistrats sont, dans leur grande majorité et dans la plupart des pays, des juristes compétents qui exercent un métier difficile avec peu de moyens.
Il est absolument essentiel de leur présenter des dossiers clairs, structurés et, bien entendu, l’ensemble des arguments juridiques qui pourront les convaincre du bien fondé de la position de son client.
Quelle est votre conception de la procédure?
La procédure, notamment en matière civile et en présence d’un élément d’extranéité, est devenue complexe et il est indispensable de la maîtriser parfaitement.
Elle fait d’ailleurs partie intégrante de la stratégie d’un dossier, que ce soit en demande ou en défense.
Comment vos prestations sont elles facturées?
J’ai pour principe qu’une prestation intellectuelle doit être rémunérée pour la valeur ajoutée qu’elle créée.
Je n’accepte de traiter un dossier que lorsque j’estime être en mesure de créer une forte valeur ajoutée.
Le client ne doit pas voir son conseil juridique comme un centre de coûts mais comme un partenaire pour résoudre ses problématiques.